Inkjet Print, 2013.Ink, Clay & Burlap.

“Sans Titre”.
Impression jet d’encre, 2013.

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“Dans les tĂ©nèbres, l’imagination travaille plus activement qu’en pleine lumière.” (Emmanuel Kant, La Fin de Toute Choses)

Dans l’AllĂ©gorie de la Caverne, Platon dĂ©crit le rĂ©cit d’un groupe de personnes qui ont vĂ©cu toute leur vie, enchaĂ®nĂ©s dans une caverne, face Ă  un mur noir. Sur la paroi de la caverne, les prisonniers observent les ombres projetĂ©es par des objets qui passent devant un feu placĂ© derrière eux. Ils assignent un sens aux formes des ombres, qu’ils prĂ©sument ĂŞtre la rĂ©alitĂ©. Le prisonnier qui est libĂ©rĂ© comprend que les ombres projetĂ©es sur le mur de la caverne ne reprĂ©sentent pas la vĂ©ritĂ© et il rĂ©alise la vrai forme de la rĂ©alitĂ© plutĂ´t que seulement son ombre. (Platon, La RĂ©publique, Livre VII)

Comme les ombres projetĂ©es sur la paroi de la caverne, mes oeuvres sont un reflet de la rĂ©alitĂ© des objets et une rĂ©pĂ©tition de formes indĂ©finies dans le noir. Je cherche Ă  reprĂ©senter le mur, la vision du captif encore enchaĂ®nĂ© dans la noirceur Ă  dĂ©coder et interprĂ©ter des ombres. En observant les tableaux longuement, je commence Ă  reconnaĂ®tre des formes et Ă  les identifier. Contrairement aux prisonniers de la caverne qui imaginent le sens de ce qu’ils voient, j’ai une existence de rĂ©fĂ©rences Ă  comparer avec les montages. Je perçois des scènes fantaisistes, des crĂ©atures mythiques, des planètes et des galaxies. L’AllĂ©gorie de la Caverne parle de l’incapacitĂ© de prendre conscience de la rĂ©alitĂ©; j’aspire Ă  montrer les capacitĂ©s de l’imagination.

Le philosophe et thĂ©ologien canadien Bernard Lonergan explique: “un tout est constituĂ© de parties. Toutes les parties sont reliĂ©es ensemble et reliĂ©es au tout. Le tout est une unitĂ© et de retirer une partie dĂ©truirait le tout. Un tel tout est une structure. Les parties du tout peuvent ĂŞtre des choses ou des activitĂ©s. Un tel tout est une matĂ©rialitĂ© dynamique. Le dynamisme n’est pas limitĂ© aux parties et le tout peux s’assembler et se constituer lui-mĂŞme. C’est une structure dynamique.”  (Bernard Lonergan, Collected Works of Bernard Lonergan, Vol. 4, 205-206)

Je relie numĂ©riquement (dans Photoshop) les parties d’une structure, individuellement photographiĂ©es, pour assembler des installations virtuelles. Je construis les morceaux avec des matĂ©riaux fragiles, avec l’intention de les fragmenter. Je dĂ©construis les pièces en les dĂ©formant et en les dĂ©mantelant. Je travaille dans la noirceur, simplement Ă©clairĂ© Ă  la chandelle. Je documente chacune de mes interventions et je reconstitue les sĂ©quences de la transformation dans l’ordinateur pour fabriquer une maquette dĂ©peignant mon interprĂ©tation de l’expĂ©rience.  Je ne cherche pas Ă  reprĂ©senter la rĂ©alitĂ© de l’activitĂ© mais plutĂ´t une abstraction du processus, une synthèse du dĂ©veloppement et de l’adaptation des parties pour unifier une structure imaginaire.